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L'infini Sainte Victoire
Ce samedi 15, petit retour à la Sainte (bien que l'absence fut courte) pour aller à un secteur qui me semble mythique, vu son relatif isolement et son "imposante" face.
Peu après l'initiation du groupe à la pose de protections on avait pu passer au pied de ce secteur. Je me souviens bien avoir été assez ébahi face à la raideur, l'isolement et surtout la ligne bien flippante qui coupe le monolithe en deux.
Une grosse fissure avec un passage qui semble déversant à première vue.
Aujourd'hui il manque que Guillaume ! Après cette marche d'approche qui nous fait reprendre acclimatation à la Sainte on arrive au secteur.
A la base l'objet du week-end est l'artif, d'autant plus que ce secteur offre quelques lignes très jolies.
Après réveil de Seb, Rémi/Seb décident de partir faire la Directe du Surplomb, une ligne d'artif qui commence dans une belle dalle jaune pour finir dans des beaux boucliers lisses typique Sainte-Victoire. Le tout pour 6b+/A2/C1, ouverte du bas quand même!
Les filles sont elles aussi dans le brouillard, pour finir je ne sais même pas ce qu'elles ont tentés !
Quant à nous, l'objet du jour est l'artif oui, mais après avoir été capté par cette voie du Surplomb Normal impossible d'en détacher le regard.
On a bien beau se dire "Oui ça fait peur quand même", "Ah là-haut à la fissure à l'air bien fine" et bien on finit quand même par s'en rapprocher! Pour voir un peu plus en détails les reliefs et remplacer petit à petit l'estimation subjective par l'objective.
Après être quasiment décidé à partir dans Le Banquier une ligne d'artif en A1, je craque, puis on craque, le Surplomb faut le tenter aujourd'hui !
"On verra bien, si c'est trop dur on redescend."
Hugues négocie la première longueur avec grande classe et des jolies geste dans le haut péteux! la lunule on a rien vu!
La longueur fait bien 40 mètres et propose du dalleux avec quelques sections bien raides, et du beau rocher péteux. Une belle voie souvent parcourue quoi !
Construction d'un relais sur trois pitons au pied de la niche.
La suite c'est la longueur qui paraît clef du bas, et qui en impose à nous petit êtres.
J'attaque bien déterminé. La traversée se fait tranquillement jusqu'à arriver au début de cette espèce de cheminée -de plus en plus étroite- qui sort en diagonale sur la droite.
Tout se passe quasiment en écart, et les mollets chauffent assez vite quant on tergiverse un peu trop. Les pas sont pas dur physiquement mais demande de la méthode, c'est un petit casse-tête.
La sortie de la cheminée conduit sur la fissure finale, bien raide, avec un pas de rétablissement les fesses à l'air. On est bien tenté de partir s'esquiver dans la dalle mais les plats, et l'inconnu qui s'offre à soi n'inspire guère!
Finalement il faut s'engager dans ce pas, dans ce réta, aller chercher les prises et croire en la suite! Le bon pitonnage qui y a été réalisé rassure bien!
Après un beau combat, bien protégé, j'arrive au relais hyper-content, y'avait du gaz, y'a du gaz!
Relais 3 pitons.
Fin de L2- 6b
La L3 fait moins peur, mais reste bien raide! Et le lichen de part et d'autres suggère que c'est bien lisse!
Un beau petit combat où il faut tout protéger soi-même, quelques hésitations et Hugues sort pour une longueur dur dans les 6 premiers mètres de fissure, puis qui s'aplanit.
En second la longueur est bel et bien difficile et c'est encore bien plat!
La dernière longueur offre le choix. A droite dans une fissure grise couché, à gauche, ou tout droit dans du rocher à trou ocre!
C'est très joli et décontracte l'ambiance, ça finit sur une petit arête en 5 !
Relais sur spits en haut.
Pour finir superbe ambiance dans cette voie sur laquelle on avait très peu d'infos orales !
Des belles longueurs, bien soutenue, et pour l'instant la voie la plus dur de la Sainte que j'ai pu faire malgré un pitonnage dans la L2 qui décontracte le tout.
La L1 demande d'avoir le 6a+ obligatoire, avec un pas au niveau de la lunule en place bien à rallonge, et bien obligatoire!
La L2 s'accomoderait parfaitement avec une maîtrise parfaitement calé de la grimpe en cheminée-dièdre. Passer en artif doit s'avérer possible. Il y a a eu du passage récemment avec des jolies pitons quasi-neuf.
La L3 redemande de l'expertise en fissure dièdre!
Bref c'est la totale grimpe à l'ancienne!
A refaire!
Suite dans le prochain épisode.
ps: petit cadeau old school
Dièdre de l'Eglantine puis Arête des Aigles
Ce 7 septembre, Seb et Moi décidons d'aller se faire quelques jolies voies à la Sainte-Victoire. Il fait encore très chaud ! Et on hésite entre pas mal de secteur : Baou Cézanne, Baou des Vespres, Éperon de la Vierge ...
Apparemment Seb est en reprise ! Alors il faut pas y aller trop fort ... Bon finalement on décide de commencer par une petite voie tranquille vers l'éperon de la vierge !
Une approche trop longue, une erreur d'itinéraire, nous font maintenant être plus proche des Vespres que de tout autre point (j'avoue je m'en réjoui). J'ai en tête l’Églantine depuis un bon bout de temps donc c'est maintenant l'occasion !
On décide d'aller voir au pied, et puis bien entendu une fois qu'on y est, on y va !
Pour cette voie, on a décidé de partir avec le topo des BE Volpi des Calanques : http://sud-ascension.com/le-baou-des-vespres-a-la-sainte/
Merci à eux, leur topo reflète bien mieux des difficultés!
Seb attaque la L1 donné pour 5c+. Une belle envolée de 40 mètres, avec un petit pas délicat au-dessus de l'arbre mort. Au final Seb fait relais au dessus de l'arbre dans une petite cavité. C'est une belle mise en jambe !
La suite s'annonce un peu plus corsée, une petite traversée sur la gauche, pour rejoindre une bonne grosse fissure .
Une fois dedans on ne rigole pas trop, mais heureusement que ça se protège très bien ! Coincement en tout genre, grimpe très particulière, pour finir sur un bon relais trois points avant une longueur s'annonçant costaud.
Cette dernière longueur offre deux possibilités, une petite fissure dièdre sur la droite, très pitonnée. Ou la même chose par la gauche, qui semble offrir de meilleures préhensions.
On décide d'aller par la gauche ! On aime pas les pitons !
Après un petit combat de Seb, une petite traversée teigneuse pour rejoindre le bon becquet, ça déroule un peu plus tranquille !
En second je ne fais pas trop le fier, il se trouve que la traversée était belle est bien teigneuse, et l'autorisation de se la coller n'était pas de mise ! La longueur est jolie, même si après tout ce temps j'ai peu de souvenir du reste !
A ce niveau là, on pense qu'il reste encore une longueur ! En faite on a encore raccourci par rapport au Volpi qui avait déjà raccourci par rapport au topo Gorgeon-Légier !
On s'en sort donc en trois longueurs de difficulté. La fin ne dépassant pas le 5a.
La conclusion de tout ça c'est très content d'avoir fait cette voie ! Sympa à grimper dans L2 et L3 mais assez exigeante !
Le matos c'est : un jeu de friends 0.5 au 2, les câblés doublés, et deux gros excentrics.
On mange un petit bout en haut! Et à la descente il nous reste bien du temps pour encore grimper !
J'avais repéré sur le topo avant de partir l'Arête des Aigles, qui était assez facile.
Une nouvelle fois on décide d'aller voir, bon ça semble assez facile, bon on y va !
Toute la première partie à l'air très positive, et le dernier mur de difficulté semble ne pas dépasser les 25 mètres. On décide donc de partir avec un brin de 50, un petit jeu de câblés et de friends, et roulez boulé en corde tendu !
Ca déroule très très bien, et c'est plutôt sympatoche à grimper. Tantôt à droite, tantôt à gauche, les protections sont faciles à placer et on avance bien !
J'arrive devant un joli mur, bien raide, et le pas de départ est assez retord! Après tergiversations, chaussons-pas chaussons?, la solution est en faite de passer sur le côté droit du mur, pour monter un peu plus aisément. 5b+.
Ça mérite un petit relais!
La suite fait rejoindre un beau dièdre qui ne demande qu'à ce que l'on se jette dedans. J'hésite plusieurs fois, il y a plus simple par la gauche ! Bon finalement l'envie est trop forte, en avant!
C'est assez délicat, peu de protections au départ, pour finir avec un bon câblé placé en inversée (???). Ça vaut le détour !
Arrivé sur le fil, il ne reste apparemment plus qu'une longueur.
Le plus simple est par la gauche, il faut faire une petite traversée gazeuze, puis relais sur arbre, avant d'attaquer.
Malgré un tout il y a un superbe dièdre sur la droite qui fait envie ! Un départ plutôt déversant et une fin qui à l'air plus commode. On ose pas s'y engager, mais ce sera pour une prochaine! Quelqu'un l'a-t-il déjà fait ?
Seb se charge de la dernière longueur. Le départ est tranquille mais la suite le fatigue un peu plus!
La fatigue et les chaussures auront raison de lui!
Il confectionne un petit relais, pour me laisser les 5 petits derniers mètres.
C'est assez sympa à grimper. Et malgré tous les commentaires c2c voulant coter cette longueur 5c, et bien non! Elle est plus simple que sa voisine plus bas! Et en plus bien pitonné.
Fin de voie avec un relais assez atypique.
Journée bien remplie !
Et bien satisfait d'une belle voie assez difficile en première partie pour finir sur une progression en corde tendue très agréable en deuxième partie! Ça déroule bien !
On reviendra pour faire les autres voies des Vespres, qui mérite sûrement elles-aussi le détour.
Arete NW Aiguillette du Lauzet... euh Arete NW variante, Contreforts de Gauche 1ère tour, Aiguillette du Lauzet
Ce lundi matin nous partions bien tôt de Aix dans l'idée de faire l'arête NW de l'Aiguillette du Lauzet, topo disponible sur c2c avec aucun itinéraire à son actif. Le topo semble clair et nous rejoignons du Pont de l'Alpe le départ de la voie à partir de la via-ferrata.
Nous commençons d'emblée mal puisque lors de l'attaque il est déjà 11H30! On ne s'en soucie guère et partons fleurs au fusil ..
La première longueur en cheminée est bien reconnaissable par un bon gros bloc coincé. Le rocher est pourri de chez pourri et les protections sont bien rares, la longueur est constitué de plusieurs petits ressaut et la majorité des protections ne se font qu'au pied des redressements, le retour au sol n'est donc pas protégé. Bref cette longueur à froid et en basket réchauffe pas mal. Elle mérite un 5b EXPO. Difficile de trouver un relais correct dans le couloir de sortie, ouf, finalement un peu plus haut deux petites fissures avec deux micros friends adéquats feront l'affaire...
Guillaume remonte le couloir pour attaquer la deuxième longueur annoncé en III+ dans le topo, une superbe fissure verticale sur 15 mètres, étonnamment agréable dans ce niveau de difficulté, -plutôt 4c d'ailleurs- !
En attendant un chamois me surprend au relais et fais sans cesse des allers-retours.
La suite se fait en corde-tendu le long de l'arête jusqu'à arriver au pied d'un ressaut, le topo indique de réaliser une traversée en dalle en III+ mais une fois au pied ça paraît bien plus dur et de plus c'est totalement improtégeable ! Je préfère me rabattre vers la droite sur une section plus verticale mais aussi bien plus protégeable. Début en fissure, fin en dalle, la longueur est sympa et ça vaut dans les 5a.
On arrive à un relais béton avec deux très bon câblés coincés .. Face à nous une longueur qui à l'air bien sympathique et étonnamment pourvu de deux pitons récents au départ.
C'est la longueur de l'éperon, annoncé en IV, c'est de nouveau bien péteux -voir photo- et la longueur vaut plutôt du 5c. La fin oblige à une traversée avec des mains infâmes mais des bons pieds, traversée qui de plus est, très très expo. Rien n'est possible sur 10 mètres entre un dernier n°2 -mauvais- et le relais. En cas de chute c'est retour au sol direct.
Cette longueur met un bon coup à Guillaume qui arrive au relais dans une cavité sous l'arête, au milieu de la face..
Arrivés au relais une pause s'impose, il est 15H30 et la vue est top.
Au vue de la gueule de la longueur suivante, et de la longueur que l'on vient de faire, on commence à se poser des questions sur l'itinéraire que l'on est en train de suivre .. Hésitation à tirer un rappel pour se trouver sur une vire sous nous ..
Finalement la longueur à l'air d'imposer un seul pas obligatoire au début, nécessitant un bon placement en écart pour aller chercher de bonnes écailles plus haut.
Deux pitons moyennement plantés protège le pas de départ, puis les protections sont possibles durant toute la fin de la longueur, j'opterais pour un 5c+/6a .
Allez on trace en corde tendu pour retrouver une cheminée-dièdre en rocher de nouveau moyen. Guillaume s'occupe de la longueur qui termine dans un Y. 5a.
La fin est proche, pour ces dernières longueurs le topo ne nous as pas trop servi et l'on a préféré avancer au gré de l'intuition avec le sommet en ligne de mire. Un peu de corde tendu pour arriver à une dalle occupée par deux spits. C'est partit, sans les spits s'il vous plaît, pour un finish dans une cheminée assez bien protégeable dans un rocher croustillant, c'est long et soutenu dans la difficulté, mais la longueur est MAJEURE. 50mètres d'escalade, tout nu en fin de longueur, relais sur deux micros et un câblés (ils auront bien servi ces micros) pour une cotation de 5c.
Fin de L10
Encore un peu de corde tendu pour débouler au sommet, bon il est 19H30, ça nous laisse un peu de temps pour redescendre.
Le topo annonce la descente de manière très simple : rejoindre le collet de l’Aiguillette du Lauzet et sa via-ferrata..
En fait ce que nous ne savions pas c'est que nous n'avons pas fait l'ascension de l'Aiguilette du Lauzet mais de sa 1ère tour des contreforts de gauche .. Nous sommes donc au mauvais col et on se pose franchement la question de la descente. Appel du gîte d'en bas pour glâner des infos, lui non plus ne sait pas, apparemment nous sommes trop décalés à gauche.
On se doute bien qu'il faut continuer un peu en direction d'un autre col 700/800 mètres plus loin, mais le terrain est très mauvais, et notre fatigue n'arrange pas la prise de décision rapide .. Le soleil se couche vite, mince il est trop tard pour descendre maintenant, on décide donc de passer la nuit ici.
merci la couverture de survie
La nuit est passable, alternance de dodo et de réveil par le froid. Fin avec la couverture de survie bien déchiré.
Finalement nous sommes d'attaque le matin bien que tout enraidi, nous allons vers le fameux col et rejoignons la voiture en moins de 2h.
Le bilan s'est :
- Eviter de partir à pas d'heure en pensant que c'est encore le plein été et qu'il fait chaud
- Eviter de perdre du temps aux bavardages
- Se méfier des topos de 1940 sans sortie répertorié
- En discussion avec l'auteur du topo pour le modifier pour les suivants
Mais ça donnerait selon nous :
Accès : Du parking du pont de l'alpe, rejoindre la via ferrata sur la droite, en remontant un éboulis longeant une première barre rocheuse. Arrivés sur la via, rejoindre la cheminée au bloc coincée.
L1 : 5b, mauvais rocher, peu de protections possibles. Relais en remontant le couloir de sortie, deux micro friends. 50m
L2 : 4c, remonter un peu le couloir jusqu'à atteindre une fissure qui remonte dans la face à droite, très jolie malgré la difficulté et assez bien protégeable. 30m
L3 : 3, corde tendue sur l'arête jusqu'à arriver au pied d'un ressaut.
L4 : Le topo original indique de réaliser une traversée en dalle en III+ au-dessus du couloir, c'est très expo puisqu'improtégeable. On préfère s'engager à droite dans une fissure qui remonte en oblique, assez bien protégeable. 5a.
Relais en place avec deux bon câblés. 30m
L5 : 5c, Attaquer la fissure dièdre bien marqué avec deux pitons récents au départ, suivre avec une traversée jusqu'à une niche en plein milieu de la falaise. Trois pitons dans la longueur, expo sur la fin. 40m
Relais sur deux assez bons pitons à droite de la niche.
L6 : 5c+ bloc, Un piton rouillé et un récent annonce le départ, ils sont moyens (plantés à moitié) mais peuvent servir à passer en artif. Joli pas technique (bloc) suivi d'une dalle sur un excellent rocher. Difficilement protégeable.
Relais sur l'arête, deux gros blocs. 40m
L7 : 2, corde tendu jusqu'à un départ en cheminée en assez mauvais rocher.
L8 : 5a, cheminée avec un petit pas technique qui finit en Y. Fin par la gauche dans une dalle pourvu d'un piton mais peu protégeable par la suite, ou dans le dièdre à droite, mauvais rocher. 40M
L9 : 2, Remontée en corde tendu jusqu'à un petit collet, puis rejoindre une cheminée très bien visible marqué par deux spits au départ.
L10 : 5c, les spits ne sont pas utiles puisque c'est bien protégeable. Le plus joli est de faire la cheminée jusqu'au bout (évident). Rocher hyper adhérent ! 50m.
Relais dans fissure, deux micros et un câblés.
L11 : 3sup, Corde tendue pour franchir un dernier petit ressaut avant le sommet !
Descente : Rejoindre le collet après le sommet, puis traverser en remontant la pente d'herbe (cairn), jusqu'au col de l'aiguillette du Lauzet. De là récupérer la sente de descente (chemin de l'éperon du Roy).
Ah et j'oubliais : les micros-friends s'est vachement bien et vachement utile !
Formation UV2 - Escalade en terrain d'aventure
Pendant que le reste du groupe échappait à une météo exécrable dans les alpes du sud en se réfugiant dans nos calanques, Fanny et Hugues étaient en formation pour l’UV2 en terrain d’aventure à la sainte victoire.
La météo ne nous a pas épargné pour autant et la journée du Samedi est restée bien pluvieuse ! Elle a cependant été bien remplie par Jean-Paul Bouquier et Philippe Strebler sous le préau du camping Cézanne a Puyloubier ou nous avons pu échanger avec les différents participants sur nos pratiques et nos techniques d’assurages, de relais, de mise en place de point de renvoi en réversible ou non et sur les techniques de remontée sur cordes ainsi que sur les messages clefs à faire passer à un groupe lors de l’organisation de sorties d’initiation.
Forts de cette première journée, nous étions tous dans les starting blocs pour aller en falaise et grimper ensemble. Tout au long du reste du stage, nous serons entourés de Philippe, ainsi que Laurent (guide de haute montagne) et Maxence (aspirant Guide) dans les voies afin de nous faire réfléchir sur notre pratique et nous donner un retour personnalisé. Jean-Paul, qui ne peut pas grimper en ce moment suite à son accident, restera cependant toujours en position d’observateur aguerri. Il nous fera profiter de toute son expérience et nous accompagnera au souvent jusqu’au pied des voies, parfois pour nous remettre sur le bon chemin…
Les voies qui seront réalisées par les participants au cours du stage sont les suivantes :
- Dimanche : Calanques, En vau
- Arête des chênes
- Garçons de café
- Arête de Rostand
- Lundi : Sainte Victoire, Subéroque
- Arête de la relève
- Arête du pin
- L’Echelette
- Mardi : Sainte Victoire, Roque Vaoutarde
- La Dullisa
- Ananas
- Les Ancêtres
- Arête des 133 Œillets (ouverte il y a quelques annees seulement par Jean-Paul et sa femme)
L’ensemble des participants ont été présentés à l’issue du stage au brevet fédéral d’initiateur Terrain d’aventure CAF. La qualité de ce stage et ce que nous avons pu en retirer est intimement lié aux compétences et à l’expérience des encadrants. Un grand bravo à eux et surtout un grand merci !
La cheminee du cirque
pendant que nous etions à la grande arete, Bernard et Guillaume se tortillaient dans la cheminée du cirque une TD- semi equipée en spits et lunules, se déroulant en partie dans un boyau fermé.
La grande arete du Devenson
on continue à se venger du mauvais temps dans les alpes en partant au fin fond des calanques.
au Devenson, surgit une grande et belle arête de 180M et 7 longueurs comptant plusieurs longueurs en 5C et une en 6A.
la recherche d'itinéraire y est faible mais l'art de se protéger est nécessaire, car les pitons présents sont bien vieux.
2 heures 30 d'approche par le grand couloir et les vertigineuses corniches Paretti rajoutent du sel à l'aventure.
L'arete de Cassis
faute de temps convenable dans les alpes du sud pour un week end d'alpinisme, nous nous rabbatons sur du TA dans les calanques, avec un objectif d'ampleur pour le samedi:
L'arete de Cassis est une voie à ne pas négliger :
un 5c raide en deuxieme longueur, 320 metres d'escalade pour 12 longueurs et une certaine recherche d'itinéraire. rajouter 1h15 d'approche et de retour et vous obtenez une grosse journée.
L'eperon de Saint ser
une voie TD- à la sainte victoire, en terrain d'aventure, dont quelques pitons sont en place.
elle s'etale sur 8 longueurs dont une partie s'effectue corde tendue.
2 longueurs en 5c+/6A l'agrementent.
Pitonnages, Secours au second....
Aprés l'initiation au TA (voir définition de Sébastien plus bas...), nous voilà de nouveau de retour à la Sainte Victoire pour la suite. Distribution sur le parking de marteaux, pitons et un morceau de corde à mettre chacun en fond de sac, au cas ou... Ce dernier détail prendra toute sa valeur à la tombée des premières gouttes. C'est pour Maxime et moi, la mise en application immédiate de la réchappe en abandonnant déjà cette petite corde autour d'un arbre!
Direction les ateliers pour une grande séance de bricolage.
D'un coté nous pouvons nous faire des noeuds au cerveau avec les systèmes de démultiplication et autres tricotages, de l'autre on s'initie à l'art de planter des clous. Ou l'art de taper comme un sourd à la recherche du tintement mélodieux du piton qui tient. Chose assez contradictoire finalement!
Des sonorités les plus étranges seront entendues dans le vallon, mais l'oreille s'affine à mesure que les bras se tétanisent.
Le temps de revenir sur les bases du point de croix et du noeud de coeur et voilà encore une journée riche d'enseignements.
Merci au magasin "Le gros Merlin" pour le prêt d'outillage et au "Vieux Tisseur" pour leurs belles pelotes.
Les premiers pas en TA du GA 13
Massif de la Sainte victoire, le 6 octobre 2012
Le TA, contraction de Tantale pour les Chimistes, de Tension Artérielle pour les Médecins ou encore de Trouble de l’attachement pour les psychologues constitue pour la communauté des grimpeurs « l’escalade en Terrain d’Aventure ». Ce n’est autre que de l’escalade sur une falaise non équipée de protections où les grimpeurs placent eux-mêmes les protections amovibles qui les protègeront d’une éventuelle chute.
C’est à croire que ces grimpeurs souffrent de trouble de l’attachement pour se sentir à l’abri du troisième supplice de Tantale sans succomber à de l’hypertension artérielle ! A l’aube de ce 6 octobre 2012, ce n’est pas sans appréhension que je rejoins la clique du GA13 pour un week-end fort en émotions. Si Remi, Fanny, Hugues et Guillaume sont aguerris à ce style d’escalade, c’est une découverte pour Max, Angie et Seb.
A notre arrivée au parking de la maison de la Sainte Victoire ; distribution des protections amovibles, toutes neuves. Lots de coinceurs, lots de friends, des sangles. Le principe est très instinctif ; utiliser les ancrages naturels qu’offre le terrain pour assurer la progression du grimpeur de tête. Les règles : ne pas tomber et savoir désescalader ce qui vient d’être escaladé.
Démonstration !
Ceci étant dit, action !
Maxime et Guillaume partent à la découverte de l'arête du pin. Hugues et Fanny s’engagent dans l'arête trouée.
Quant à Angélique et Seb, ils s’initient dans l’arête des 3 pointes sous l’œil avisé de Rémi. La voie offre pléthore d’ancrages naturels, le rocher est beau, la vue splendide. La pratique des coinceurs, sangles et friends y est facile et l’enthousiasme d’Angélique grandissant.
Après une micro pause déjeuner, on se lance dans l’arête du Grand Couloir. Le rocher est beau, un passage de dalle et L2 offre même un peu de gaz. Reste que l’apprentissage de la pose des friends continue. Dans la dernière longueur un friend mal installé décroche.
A l’arrivée au sommet du massif de la Sainte Victoire, là-haut, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté.
Ca ne durera pas…
Massif de la Sainte Victoire, Dimanche 7 octobre 2012
Même clique, mêmes cordées. Au programme de la journée : Jardin Suspendu pour Angie, Rémi et Seb ; l'arête des surprises pour Guillaume et Max, Fanny et Hugues.
Jardin suspendu commence par une rampe oblique en 4+ avec un passage vertical très joli qui donne le ton. Au relais sur arbre, la voie suit une rampe oblique vers la droite. C’est ce qu’indique le topo. Mais, la lecture d’un itinéraire ne s’avère pas si triviale. En tête de cordée, Angélique tire tout droit dans un passage de cotation supérieure à la cotation max de la voie. Suite à l’effort consenti, ne sachant où aller, la peur l’a saisi et réduit sa capacité de discernement. En piétinant, des pierres tombent, nous heurtent. Le vent se lève. Des nuages assombrissent l’horizon. Les éléments semblent vouloir nous rappeler que la montagne s’appréhende en toute humilité en ajoutant à la situation une dimension tragique…
Après un instant, retrouvant son calme, Angie installe un relai gazeux sur 3 points à l’aide de coinceurs et friends. On la rejoint, Rémi la guide et la voilà reparti jusqu’au relai suivant, rassérénée.
La voie continue avec une jolie traversée puis une fissure très belle sortant sur le plateau de la Sainte Victoire. Belle voie, belle grimpe, belle journée riche d’instructions et d’émotions. Reste à avouer d’avoir eu peur un instant. Un instant seulement !
[1] Arête du grand couloir, Massif de la Sainte Victoire; http://www.camptocamp.org/routes/56483/fr/sainte-victoire-grand-couloir-et-genty-arete-du-grand-couloir
[2] Arête des 3 pointes, Massif de la Sainte Victoire; http://www.camptocamp.org/routes/56173/fr/sainte-victoire-suberoque-arete-des-3-pointes
[3] Arête du pin, Massif de la Sainte Victoire; http://www.camptocamp.org/routes/279386/fr/sainte-victoire-suberoque-arete-du-pin
[4] Arête trouée, Massif de la Sainte Victoire; http://www.camptocamp.org/routes/56485/fr/sainte-victoire-suberoque-arete-trouee
[5] Le jardin suspendu, Massif de la Sainte Victoire; http://www.camptocamp.org/routes/141501/fr/sainte-victoire-baou-des-vespres-le-jardin-suspendu
[6] Arête des surprises, Massif de la Sainte Victoire; http://www.camptocamp.org/routes/55729/fr/sainte-victoire-baou-de-saint-saturnin-arete-des-surprises