Barre des Ecrins par le couloir de Barre Noire
Guillaume veut faire un 4000 pour ses 40 ans. La Barre des Ecrins nous tente tous les deux et bien entendue sans même s'être concerté on a déjà choisi par où la faire !
Selon la gardienne des Ecrins celui-ci n'a pas encore été fait cette année, il semblerait qu'il y ait pas mal de glace et que le bombé pour rejoindre l'arête est peu praticable. Peu importe on a le moral et les mollets affutés (pensons-nous)!
Bien déterminé départ à 3H50 pour 50 minutes de marche d'approche jusqu'au pied du couloir. L'approche est tous ce qu'il y a de plus cool, plat, pas crevassée et court. Le pied du couloir est assez avenant, plutôt large, mais en neige bêton.
Après quelques péripéties avant l'attaque et une préparation bien trop longue c'est parti pour le couloir :)
La rimaye se passe plutôt bien et réclame un tout petit coup de cul.
On avance à bon rythme et on rencontre déjà quelques passages en glace. A la moitié du couloir on décide de prendre à gauche d'un rognon rocheux, la partie de droite semblant être toute en glace bien dure.
15 mètres plus haut c'est le même topo de ce côté ci et il faut commencer à brocher. Plus de munitions 40 mètres sous la sortie et les mollets chaud, Guillaume prend le relais pour un finish en corde tendue.
L'arrivée à la brèche (3661m) fait bien plaisir. Redécouverte du soleil, content d'avoir déjà sortit ce bon morceau. Le couloir nous aura pris 1H50.
On se pose pas plus de 5-10 minutes car il fait en fait bien froid, il y a du vent et mine de rien on est sûrement un peu mouillé à l'intérieur.
L'approche jusqu'au pied de l'arête se déroule très bien, le bombé qui semblait délicat est en faite une courte section de 60 mètres en glace à 45°.
On attaque la pente pour rejoindre l'arête. Ici c'est pas terrible : fine couche de neige inconsistante posé sur de la glace noire.
La progression réclame beaucoup de prudence. J'engage une traversée à droite pour rejoindre le pied de la goulotte cheminée. Arrivé ici il se trouve qu'il est en faite impossible de brocher, la glace est bien trop dure. La broche amorce, tourne, puis.... la glace pète à chaque coup.
Après moults essais c'est la réorganisation. Engager en glace la cheminée sur encore une dizaine de mètres ? Sûrement pas. Guillaume monte dans l'axe à gauche et parvient à protéger ici, mi-glace, mi-rocher. Je le rejoins et il enchaîne avec merveille cette longueur bien délicate jusqu'à être 15 mètres sous l'arête.
On commence à accuser le coup de la fatigue et de l'altitude. On est en train de faire joujou à plus de 3700m depuis un bon bout de temps. Heureusement la suite est plus débonnaire même si elle réclame là encore beaucoup de prudence. C'est sans fin escalade, redescente, traversée, rocher péteux et le tout sur la plupart du temps de la neige très inconsistante. Heureusement on trouve -parfois- de bons emplacements pour se protéger.
L'arrivée au sommet nous fait grandement plaisir, cette arête semblait interminable! Là-haut on retrouve l'envol (qui ne tardera pas à s'envoler quelques semaines plus tard). 3H30 pour l'arête ! On fait une petite pause, mangeons un bout et attaquons la descente.
La course est loin d'être fini et la descente demande beaucoup de manoeuvres. Environ une heure après on fait nos deux rappels pour récupérer la voie normale. Puis suivons la trace en essayant de se protéger du mieux possible de la chute probable des séracs...
A sec d'eau, la fin de la descente est davantage un calvaire. C'est avec réconfort qu'on rejoint le glacier puis le refuge où le plus gros réconfort sera de boire! Nous sommes au refuge à 15H. Soit environ 4H pour la descente.
Là-bas très heureux d'être allé si haut par un si bel itinéraire sur un si beau sommet! On décide de dormir ici pour ne pas achever nos genoux, on se sent utile en conseillant des candidats probable et pouvons continuer à rêvasser à d'autres lignes de ce type...
Horaires : 7H pour le sommet. 11H refuge à refuge. 1100mètres de dénivelés.
Révision glacière et les Agneaux
Départ pas trop matinal d'Aix-en-Provence à 7H direction le pré de Mme Carle.
On part à cinq et c'est bien de pouvoir partir à une seule voiture bien chargé!
Super beau temps ce samedi et la montée au refuge nous en met plein les yeux. Il a neigé récemment et les faces nord Pelvoux, Coup de Sabre et Ailefroide sont magiques.
Encore beaucoup de neige sur l'approche. Ca met bien en jambe!
Une petite pause au refuge puis on part pour une école de neige et une marche sur glacier.
Au programme :
- Gestion de l'encordement
- Corps morts en neige et mouflage
L'équipe :
Bonne ambiance au refuge, il y a du monde. Après un bon digestif de poire on programme les réveils pour 4H.
Demain on se programme les Agneaux Est par le glacier Tuckett. La météo s'annonce mauvaise pour l'après-midi donc il vaut mieux se prévoir une petite marge.
La course en elle-même : une longue marche pour contourner la pointe des Cinéastes par la droite.
Ca se lève.
Suivi d'un petit couloir sympa pour accéder à la barre intermédiaire
Guillaume se lance pour faire un peu de dry sur la barre. Légère ascendance mais c'est finalement pas une super idée.
On se décale et on part sur un couloir/goulotte sur deux longueurs.
Bonne neige au début pour accéder à un petit bout en glace puis en glace fine sur 7-8 mètres. Ca doit être dans les 70°. C'est génial on sort sur la fin du glacier pour une traversée qui paraît bien longue pour accéder au col Tuckett où l'on retrouve nos trois acolytes.
Ca fait déjà un bon bout. Avec Guillaume on décide de manger un petit morceau avant d'attaquer l'arête.
On est dans les nuages mais heureusement la visibilité reste et restera bonne.
Une petite section de rocher de 10mètres avec un tout petit pas de 3 puis en avant pour du léger mixte super sympa!
Avec Guillaume on déroule super bien et c'est un régal. Ca se protège toujours super bien, c'est varié et il y a une super ambiance.
La descente va nécessiter de bien se protéger, il y a quelques pas bien raidasses. Mais quel régal!
Pour finir un petit rappel équipé de 40mètres au dessus de la section en rocher.
On prend pied sur le glacier du Monetier et s'ensuit une nouvelle longue marche constitué de :
- La descente du glacier
- La montée au col du Monetier
- La traversée délicate en neige dure
- La descente de la voie normale
Pour finir 4h30 pour le sommet suivi de 2H30? pour la descente.
Un super week-end avec du bon dénivelé, un samedi super éducatif et un dimanche avec une course varié, longue et elle-aussi bien éducative!
Une bonne acclimatation et à refaire au plus vite!
Un dimanche au puits
Dimanche grand beau direction le secteur du puits à la sainte...Angie part dans la voie "l'Aragonite", du IV un pas de V puis de la corde tendu jusqu'au sommet
Ils finissent par le super pilier du puits...un cran au dessus et une chaleur d'enfer !
5 heures...60 mètres
Pendant que Hugues et Max s'amusent dans la fissure du surplomb, Seb et moi partons pour la directe du surplomb. c'est une voie d'artif relativement équipée en pitons.
4 longueurs, A1/ A2/ A2/ A2...
C'est parti pour L1 10/15 metres à proteger puis artif à compléter. Je rajouterais 2 bons pitons universels...30 mètres
Seb est parti pour La L2...des choses en places mais il faut compléter...
ambiance majeur !!
Fanny tente l'aventure...
Seb arrive au relais R2...je monte...on a mis 5 heures pour faire 60 mètres...rappel et retour...on reviendra...on s'est bien amusé
L'infini Sainte Victoire
Ce samedi 15, petit retour à la Sainte (bien que l'absence fut courte) pour aller à un secteur qui me semble mythique, vu son relatif isolement et son "imposante" face.
Peu après l'initiation du groupe à la pose de protections on avait pu passer au pied de ce secteur. Je me souviens bien avoir été assez ébahi face à la raideur, l'isolement et surtout la ligne bien flippante qui coupe le monolithe en deux.
Une grosse fissure avec un passage qui semble déversant à première vue.
Aujourd'hui il manque que Guillaume ! Après cette marche d'approche qui nous fait reprendre acclimatation à la Sainte on arrive au secteur.
A la base l'objet du week-end est l'artif, d'autant plus que ce secteur offre quelques lignes très jolies.
Après réveil de Seb, Rémi/Seb décident de partir faire la Directe du Surplomb, une ligne d'artif qui commence dans une belle dalle jaune pour finir dans des beaux boucliers lisses typique Sainte-Victoire. Le tout pour 6b+/A2/C1, ouverte du bas quand même!
Les filles sont elles aussi dans le brouillard, pour finir je ne sais même pas ce qu'elles ont tentés !
Quant à nous, l'objet du jour est l'artif oui, mais après avoir été capté par cette voie du Surplomb Normal impossible d'en détacher le regard.
On a bien beau se dire "Oui ça fait peur quand même", "Ah là-haut à la fissure à l'air bien fine" et bien on finit quand même par s'en rapprocher! Pour voir un peu plus en détails les reliefs et remplacer petit à petit l'estimation subjective par l'objective.
Après être quasiment décidé à partir dans Le Banquier une ligne d'artif en A1, je craque, puis on craque, le Surplomb faut le tenter aujourd'hui !
"On verra bien, si c'est trop dur on redescend."
Hugues négocie la première longueur avec grande classe et des jolies geste dans le haut péteux! la lunule on a rien vu!
La longueur fait bien 40 mètres et propose du dalleux avec quelques sections bien raides, et du beau rocher péteux. Une belle voie souvent parcourue quoi !
Construction d'un relais sur trois pitons au pied de la niche.
La suite c'est la longueur qui paraît clef du bas, et qui en impose à nous petit êtres.
J'attaque bien déterminé. La traversée se fait tranquillement jusqu'à arriver au début de cette espèce de cheminée -de plus en plus étroite- qui sort en diagonale sur la droite.
Tout se passe quasiment en écart, et les mollets chauffent assez vite quant on tergiverse un peu trop. Les pas sont pas dur physiquement mais demande de la méthode, c'est un petit casse-tête.
La sortie de la cheminée conduit sur la fissure finale, bien raide, avec un pas de rétablissement les fesses à l'air. On est bien tenté de partir s'esquiver dans la dalle mais les plats, et l'inconnu qui s'offre à soi n'inspire guère!
Finalement il faut s'engager dans ce pas, dans ce réta, aller chercher les prises et croire en la suite! Le bon pitonnage qui y a été réalisé rassure bien!
Après un beau combat, bien protégé, j'arrive au relais hyper-content, y'avait du gaz, y'a du gaz!
Relais 3 pitons.
Fin de L2- 6b
La L3 fait moins peur, mais reste bien raide! Et le lichen de part et d'autres suggère que c'est bien lisse!
Un beau petit combat où il faut tout protéger soi-même, quelques hésitations et Hugues sort pour une longueur dur dans les 6 premiers mètres de fissure, puis qui s'aplanit.
En second la longueur est bel et bien difficile et c'est encore bien plat!
La dernière longueur offre le choix. A droite dans une fissure grise couché, à gauche, ou tout droit dans du rocher à trou ocre!
C'est très joli et décontracte l'ambiance, ça finit sur une petit arête en 5 !
Relais sur spits en haut.
Pour finir superbe ambiance dans cette voie sur laquelle on avait très peu d'infos orales !
Des belles longueurs, bien soutenue, et pour l'instant la voie la plus dur de la Sainte que j'ai pu faire malgré un pitonnage dans la L2 qui décontracte le tout.
La L1 demande d'avoir le 6a+ obligatoire, avec un pas au niveau de la lunule en place bien à rallonge, et bien obligatoire!
La L2 s'accomoderait parfaitement avec une maîtrise parfaitement calé de la grimpe en cheminée-dièdre. Passer en artif doit s'avérer possible. Il y a a eu du passage récemment avec des jolies pitons quasi-neuf.
La L3 redemande de l'expertise en fissure dièdre!
Bref c'est la totale grimpe à l'ancienne!
A refaire!
Suite dans le prochain épisode.
ps: petit cadeau old school
De la glace au fournel - Aqua Viva et Le Nain des Ravines
Ah enfin ce moment tant attendu arrive enfin, suite a un superbe concours de circonstance on se retrouve à trois Guillaume, Laurent et moi de même au Fournel pour taper de la glace!
Après notre petite expérience de l'année passé c'est avec un peu de crainte qu'on reprend les pioches et les crampons. Un départ matinal de aix à 6H, en plus avec du retard, en plus avec l'obligation de récupérer un topo au refuge, en plus avec du mal à trouver la cascade adéquate, on se retrouve assez tard à démarrer dans Aqua Viva.
Il faut bien avouer que l'arrivée sur la première longueur donne un petit coup de froid - c'est raide! - et ça se bouscule pas des masses pour attaquer. Finalement Laurent en brave chevalier se dévoue.
S'en suit un magnifique coup de chaud, mais une négociation de cette première longueur (bien difficile pour se remettre en jambe !)
La L2 devient de la rigolade. Malgré des protections peu rassurantes, glace cassante de partout, le ressaut est bien moins raide et c'est un réel plaisir de pouvoir retrouver des sensations T R A N Q U I L L E.
Le troisième ressaut renoue avec la verticalité (ainsi qu'avec l'eau) et offre à guillaume une splendide longueur! dont les photos ont malheureusement disparus...
Quant à la dernière c'est une petite balade sympa!
Au retour on aperçoit le bon bout de L1 qui a été fait et Laurent a de quoi être fier.
On s'arrête là pour aujourd'hui qui revêt déjà d'une bonne mise en jambe. Tout le monde a repris confiance dans la glace et on pense au repas du bon gîte Le Moulin à Papillons et au lendemain ..
Suite au conseil avisé de Remy et Benedicte on décide de s'en aller pour Le nain des ravines, une cascade qui est longue (300m), qui se descend en rappel donc avec échappatoire possible, et qui permet d'aller tâter un peu de 4 en glace.
Comme on adore se lever tôt (mais apparemment pas assez) c'est partit pour 6H30 pour être au pied d'oeuvre à seulement 9H (décidément trop lent).
De la route la cascade ne fait pas rire et des petits doutes surgissent..
En faîte en avançant les doutes s'estompent avec les reliefs naissant et permettent d'envisager sereinement l'ascension.
Cool c'est à moi d'attaquer! Et cette première longueur en donne bien envie.
Des gars du PG de briançon arrive pendant que je suis dans la longueur, et ne tarderons point à nous dépasser.
Pendant ce temps là la longueur est bien raide en son centre et Guillaume me gratifie d'une superbe photo
Ce bon bout sortit donne bien confiance et Guillaume attaque la fin du premier ressaut mur pour faire relais sur arbre.
et pendant c'temps là.... ça fait les cons!
La L3 offre un tout petit passage raide pour déboucher sur un plateau où il va falloir un peu marcher pour rejoindre le ressaut final ...
Après une petite hésitation sur la sortie, on tombe enfin d'accord et on arrive au pied de la première longueur du dernier ressaut. C'est assez raide mais avec pas mal de marche et est plaisant à grimper avec un joli bombé!
Le relais se fera sur un couloir par la droite dû à un manque de broches évident!
Devant nous le dernier ressaut avant la sortie. Allez GOGO on a plus trop de temps, l'heure qui était fixé pour le retour était de 14H. Quand Guillaume attaque il se trouve qu'il est 14H20.
C'est pas grave on fonce! Je veux faire cette longueur!
En grand sage Laurent remets les pendule à l'heure et on décide d'attaquer les rappels pour éviter de se faire prendre par la nuit.
S'ensuit une longue traversée...
Pour au final attaquer les rappels, et à trois s'est long!
Un arbre, une gentille lunule posé par la cordée des gendarmes, puis une lunule posée par guillaume, puis de la marche, puis un arbre, puis un autre arbre, puis la lunule de L1 et la nuit. Puis l'arrivée à la route vers 17H30 pour une journée bien longue !
Au final une superbe cascade on le feeling sur la glace est apparu, où c'est long, ça déroule, et où la notion d'autonomie prend tout son sens!
Qu'une envie en tapant ses lignes : retaper du glaçon!
Cascade a Dormillouse
La saison de la cascade est lancee et apres avoir eu les retours de Remi, Max et Guillaume, on est surmotives avec Hugues pour tenter notre chance sur la glace!
Direction Dormillouse avec comme objectif Délivrance, un sacre morceau de 300 m dans du 4. Une belle approche de quelques heures nous amène dans le vallon ou elle démarre. C'est une cascade très encaissée, qui n'a pas l'air si difficile dans la littérature, mais une fois devant, elle nous impressionne grandement!
On décide de se rabattre sur le plan B, avec une voie un peu plus facile et un peu plus courte sur la droite: Elfquest (3).
La voie nous parait bien en condition depuis le bas, alors on y va! Le premier ressaut est assez simple, puis il y a deux ressauts plus verticaux. C'est super pour une remise en jambe et pour reprendre nos marques et les sensations que nous avons acquises l’année dernière.
En regardant de plus pres, le troisieme ressaut ne nous parait pas si bon... ca nous a l'air assez fin et gorge d'eau. On decide alors de faire une variante de sortie par du mixte! On est bien content d'avoir pris quelques friends puor se proteger!
Le passage est vraiment beau, meme si un peu impressionant, il faut le dire! La sortie se fait en mode dry tooling avec de beaux coincements de piolet dans les failles.
Arrives en haut, on se rend compte que la voie continuait encore une petite longueur, mais la derniere longueur a l'air aussi peu fiable que la derniere partie de ce ressaut. On peut sortir facilement de la ou on est.
Nous n'avons pas ete tres rapide dans cette voie, mais au final, on s'est bien regale et ca a ete tres une voie tres complete et instructive!
Plus qu'a redescendre a la voiture, ou nous croiserons des slovenes, a la recherche de orciere...
Dièdre de l'Eglantine puis Arête des Aigles
Ce 7 septembre, Seb et Moi décidons d'aller se faire quelques jolies voies à la Sainte-Victoire. Il fait encore très chaud ! Et on hésite entre pas mal de secteur : Baou Cézanne, Baou des Vespres, Éperon de la Vierge ...
Apparemment Seb est en reprise ! Alors il faut pas y aller trop fort ... Bon finalement on décide de commencer par une petite voie tranquille vers l'éperon de la vierge !
Une approche trop longue, une erreur d'itinéraire, nous font maintenant être plus proche des Vespres que de tout autre point (j'avoue je m'en réjoui). J'ai en tête l’Églantine depuis un bon bout de temps donc c'est maintenant l'occasion !
On décide d'aller voir au pied, et puis bien entendu une fois qu'on y est, on y va !
Pour cette voie, on a décidé de partir avec le topo des BE Volpi des Calanques : http://sud-ascension.com/le-baou-des-vespres-a-la-sainte/
Merci à eux, leur topo reflète bien mieux des difficultés!
Seb attaque la L1 donné pour 5c+. Une belle envolée de 40 mètres, avec un petit pas délicat au-dessus de l'arbre mort. Au final Seb fait relais au dessus de l'arbre dans une petite cavité. C'est une belle mise en jambe !
La suite s'annonce un peu plus corsée, une petite traversée sur la gauche, pour rejoindre une bonne grosse fissure .
Une fois dedans on ne rigole pas trop, mais heureusement que ça se protège très bien ! Coincement en tout genre, grimpe très particulière, pour finir sur un bon relais trois points avant une longueur s'annonçant costaud.
Cette dernière longueur offre deux possibilités, une petite fissure dièdre sur la droite, très pitonnée. Ou la même chose par la gauche, qui semble offrir de meilleures préhensions.
On décide d'aller par la gauche ! On aime pas les pitons !
Après un petit combat de Seb, une petite traversée teigneuse pour rejoindre le bon becquet, ça déroule un peu plus tranquille !
En second je ne fais pas trop le fier, il se trouve que la traversée était belle est bien teigneuse, et l'autorisation de se la coller n'était pas de mise ! La longueur est jolie, même si après tout ce temps j'ai peu de souvenir du reste !
A ce niveau là, on pense qu'il reste encore une longueur ! En faite on a encore raccourci par rapport au Volpi qui avait déjà raccourci par rapport au topo Gorgeon-Légier !
On s'en sort donc en trois longueurs de difficulté. La fin ne dépassant pas le 5a.
La conclusion de tout ça c'est très content d'avoir fait cette voie ! Sympa à grimper dans L2 et L3 mais assez exigeante !
Le matos c'est : un jeu de friends 0.5 au 2, les câblés doublés, et deux gros excentrics.
On mange un petit bout en haut! Et à la descente il nous reste bien du temps pour encore grimper !
J'avais repéré sur le topo avant de partir l'Arête des Aigles, qui était assez facile.
Une nouvelle fois on décide d'aller voir, bon ça semble assez facile, bon on y va !
Toute la première partie à l'air très positive, et le dernier mur de difficulté semble ne pas dépasser les 25 mètres. On décide donc de partir avec un brin de 50, un petit jeu de câblés et de friends, et roulez boulé en corde tendu !
Ca déroule très très bien, et c'est plutôt sympatoche à grimper. Tantôt à droite, tantôt à gauche, les protections sont faciles à placer et on avance bien !
J'arrive devant un joli mur, bien raide, et le pas de départ est assez retord! Après tergiversations, chaussons-pas chaussons?, la solution est en faite de passer sur le côté droit du mur, pour monter un peu plus aisément. 5b+.
Ça mérite un petit relais!
La suite fait rejoindre un beau dièdre qui ne demande qu'à ce que l'on se jette dedans. J'hésite plusieurs fois, il y a plus simple par la gauche ! Bon finalement l'envie est trop forte, en avant!
C'est assez délicat, peu de protections au départ, pour finir avec un bon câblé placé en inversée (???). Ça vaut le détour !
Arrivé sur le fil, il ne reste apparemment plus qu'une longueur.
Le plus simple est par la gauche, il faut faire une petite traversée gazeuze, puis relais sur arbre, avant d'attaquer.
Malgré un tout il y a un superbe dièdre sur la droite qui fait envie ! Un départ plutôt déversant et une fin qui à l'air plus commode. On ose pas s'y engager, mais ce sera pour une prochaine! Quelqu'un l'a-t-il déjà fait ?
Seb se charge de la dernière longueur. Le départ est tranquille mais la suite le fatigue un peu plus!
La fatigue et les chaussures auront raison de lui!
Il confectionne un petit relais, pour me laisser les 5 petits derniers mètres.
C'est assez sympa à grimper. Et malgré tous les commentaires c2c voulant coter cette longueur 5c, et bien non! Elle est plus simple que sa voisine plus bas! Et en plus bien pitonné.
Fin de voie avec un relais assez atypique.
Journée bien remplie !
Et bien satisfait d'une belle voie assez difficile en première partie pour finir sur une progression en corde tendue très agréable en deuxième partie! Ça déroule bien !
On reviendra pour faire les autres voies des Vespres, qui mérite sûrement elles-aussi le détour.
Arete NW Aiguillette du Lauzet... euh Arete NW variante, Contreforts de Gauche 1ère tour, Aiguillette du Lauzet
Ce lundi matin nous partions bien tôt de Aix dans l'idée de faire l'arête NW de l'Aiguillette du Lauzet, topo disponible sur c2c avec aucun itinéraire à son actif. Le topo semble clair et nous rejoignons du Pont de l'Alpe le départ de la voie à partir de la via-ferrata.
Nous commençons d'emblée mal puisque lors de l'attaque il est déjà 11H30! On ne s'en soucie guère et partons fleurs au fusil ..
La première longueur en cheminée est bien reconnaissable par un bon gros bloc coincé. Le rocher est pourri de chez pourri et les protections sont bien rares, la longueur est constitué de plusieurs petits ressaut et la majorité des protections ne se font qu'au pied des redressements, le retour au sol n'est donc pas protégé. Bref cette longueur à froid et en basket réchauffe pas mal. Elle mérite un 5b EXPO. Difficile de trouver un relais correct dans le couloir de sortie, ouf, finalement un peu plus haut deux petites fissures avec deux micros friends adéquats feront l'affaire...
Guillaume remonte le couloir pour attaquer la deuxième longueur annoncé en III+ dans le topo, une superbe fissure verticale sur 15 mètres, étonnamment agréable dans ce niveau de difficulté, -plutôt 4c d'ailleurs- !
En attendant un chamois me surprend au relais et fais sans cesse des allers-retours.
La suite se fait en corde-tendu le long de l'arête jusqu'à arriver au pied d'un ressaut, le topo indique de réaliser une traversée en dalle en III+ mais une fois au pied ça paraît bien plus dur et de plus c'est totalement improtégeable ! Je préfère me rabattre vers la droite sur une section plus verticale mais aussi bien plus protégeable. Début en fissure, fin en dalle, la longueur est sympa et ça vaut dans les 5a.
On arrive à un relais béton avec deux très bon câblés coincés .. Face à nous une longueur qui à l'air bien sympathique et étonnamment pourvu de deux pitons récents au départ.
C'est la longueur de l'éperon, annoncé en IV, c'est de nouveau bien péteux -voir photo- et la longueur vaut plutôt du 5c. La fin oblige à une traversée avec des mains infâmes mais des bons pieds, traversée qui de plus est, très très expo. Rien n'est possible sur 10 mètres entre un dernier n°2 -mauvais- et le relais. En cas de chute c'est retour au sol direct.
Cette longueur met un bon coup à Guillaume qui arrive au relais dans une cavité sous l'arête, au milieu de la face..
Arrivés au relais une pause s'impose, il est 15H30 et la vue est top.
Au vue de la gueule de la longueur suivante, et de la longueur que l'on vient de faire, on commence à se poser des questions sur l'itinéraire que l'on est en train de suivre .. Hésitation à tirer un rappel pour se trouver sur une vire sous nous ..
Finalement la longueur à l'air d'imposer un seul pas obligatoire au début, nécessitant un bon placement en écart pour aller chercher de bonnes écailles plus haut.
Deux pitons moyennement plantés protège le pas de départ, puis les protections sont possibles durant toute la fin de la longueur, j'opterais pour un 5c+/6a .
Allez on trace en corde tendu pour retrouver une cheminée-dièdre en rocher de nouveau moyen. Guillaume s'occupe de la longueur qui termine dans un Y. 5a.
La fin est proche, pour ces dernières longueurs le topo ne nous as pas trop servi et l'on a préféré avancer au gré de l'intuition avec le sommet en ligne de mire. Un peu de corde tendu pour arriver à une dalle occupée par deux spits. C'est partit, sans les spits s'il vous plaît, pour un finish dans une cheminée assez bien protégeable dans un rocher croustillant, c'est long et soutenu dans la difficulté, mais la longueur est MAJEURE. 50mètres d'escalade, tout nu en fin de longueur, relais sur deux micros et un câblés (ils auront bien servi ces micros) pour une cotation de 5c.
Fin de L10
Encore un peu de corde tendu pour débouler au sommet, bon il est 19H30, ça nous laisse un peu de temps pour redescendre.
Le topo annonce la descente de manière très simple : rejoindre le collet de l’Aiguillette du Lauzet et sa via-ferrata..
En fait ce que nous ne savions pas c'est que nous n'avons pas fait l'ascension de l'Aiguilette du Lauzet mais de sa 1ère tour des contreforts de gauche .. Nous sommes donc au mauvais col et on se pose franchement la question de la descente. Appel du gîte d'en bas pour glâner des infos, lui non plus ne sait pas, apparemment nous sommes trop décalés à gauche.
On se doute bien qu'il faut continuer un peu en direction d'un autre col 700/800 mètres plus loin, mais le terrain est très mauvais, et notre fatigue n'arrange pas la prise de décision rapide .. Le soleil se couche vite, mince il est trop tard pour descendre maintenant, on décide donc de passer la nuit ici.
merci la couverture de survie
La nuit est passable, alternance de dodo et de réveil par le froid. Fin avec la couverture de survie bien déchiré.
Finalement nous sommes d'attaque le matin bien que tout enraidi, nous allons vers le fameux col et rejoignons la voiture en moins de 2h.
Le bilan s'est :
- Eviter de partir à pas d'heure en pensant que c'est encore le plein été et qu'il fait chaud
- Eviter de perdre du temps aux bavardages
- Se méfier des topos de 1940 sans sortie répertorié
- En discussion avec l'auteur du topo pour le modifier pour les suivants
Mais ça donnerait selon nous :
Accès : Du parking du pont de l'alpe, rejoindre la via ferrata sur la droite, en remontant un éboulis longeant une première barre rocheuse. Arrivés sur la via, rejoindre la cheminée au bloc coincée.
L1 : 5b, mauvais rocher, peu de protections possibles. Relais en remontant le couloir de sortie, deux micro friends. 50m
L2 : 4c, remonter un peu le couloir jusqu'à atteindre une fissure qui remonte dans la face à droite, très jolie malgré la difficulté et assez bien protégeable. 30m
L3 : 3, corde tendue sur l'arête jusqu'à arriver au pied d'un ressaut.
L4 : Le topo original indique de réaliser une traversée en dalle en III+ au-dessus du couloir, c'est très expo puisqu'improtégeable. On préfère s'engager à droite dans une fissure qui remonte en oblique, assez bien protégeable. 5a.
Relais en place avec deux bon câblés. 30m
L5 : 5c, Attaquer la fissure dièdre bien marqué avec deux pitons récents au départ, suivre avec une traversée jusqu'à une niche en plein milieu de la falaise. Trois pitons dans la longueur, expo sur la fin. 40m
Relais sur deux assez bons pitons à droite de la niche.
L6 : 5c+ bloc, Un piton rouillé et un récent annonce le départ, ils sont moyens (plantés à moitié) mais peuvent servir à passer en artif. Joli pas technique (bloc) suivi d'une dalle sur un excellent rocher. Difficilement protégeable.
Relais sur l'arête, deux gros blocs. 40m
L7 : 2, corde tendu jusqu'à un départ en cheminée en assez mauvais rocher.
L8 : 5a, cheminée avec un petit pas technique qui finit en Y. Fin par la gauche dans une dalle pourvu d'un piton mais peu protégeable par la suite, ou dans le dièdre à droite, mauvais rocher. 40M
L9 : 2, Remontée en corde tendu jusqu'à un petit collet, puis rejoindre une cheminée très bien visible marqué par deux spits au départ.
L10 : 5c, les spits ne sont pas utiles puisque c'est bien protégeable. Le plus joli est de faire la cheminée jusqu'au bout (évident). Rocher hyper adhérent ! 50m.
Relais dans fissure, deux micros et un câblés.
L11 : 3sup, Corde tendue pour franchir un dernier petit ressaut avant le sommet !
Descente : Rejoindre le collet après le sommet, puis traverser en remontant la pente d'herbe (cairn), jusqu'au col de l'aiguillette du Lauzet. De là récupérer la sente de descente (chemin de l'éperon du Roy).
Ah et j'oubliais : les micros-friends s'est vachement bien et vachement utile !
traversée des aretes de la vanoise
une course d'arêtes AD pour finir le séjour...avec en prime un départ à 8h et une approche de 20 minutes...le rêve.
la deuxième partie, bien equipée, escalade puis desescalade très aerienne.